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5 conseils pour combattre le syndrome de l’imposteur

5 conseils pour combattre le syndrome de l’imposteur

  • ImagesDéveloppement personnel

  • Images 04 Juin, 2020

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Tu as un C.V. que beaucoup envieraient, tu as réussi haut la main les examens et entretiens que tu as passés, mais voilà… même si les autres ne le savent pas encore, ils ne vont pas tarder à découvrir ton secret. Tout ça c’est du flan, du vent, de la poudre aux yeux ! Jusque-là tu as eu de la chance, les planètes se sont alignées, les bonnes fées se sont penchées au-dessus de ton berceau…

Dans 1 heure c’est la catastrophe assurée. Dans 1 heure tu dois te présenter, pitcher ton projet. Dans 1 heure ton imposture éclatera à la face de ton public.

Ce public composé de personnes tellement plus méritantes et intelligentes que toi. Qui crois-tu pouvoir tromper ? Tu vas être ridicule quand elles découvriront la vérité.

Voilà, tu commences à transpirer, tes mains sont moites, ton électrocardiogramme joue aux montagnes russes tandis que ton encéphalogramme est désespérément plat.

Tu es prête à faire demi-tour, de toute façon il y aura toujours quelqu’un de plus compétent que toi pour décrocher la place.

Cette situation te parle ?

Respire ! Calme-toi.

Essayons ensemble de combattre ce fichu syndrome de l’imposteur qui te pourrit la vie.

Prendre conscience qu’on n’est pas seule

D’abord, dis-toi que tu n’es pas seule.

Kevin Chassangre, psychologue spécialiste du syndrome de l’imposteur et auteur du livre Cessez de vous déprécier ! Se libérer du syndrome de l’imposteur, l’affirme :

– 60 % à 70 % de la population doute de sa légitimité au moins une fois dans sa vie ;

– 20 % de la population souffre plus sérieusement de ce sentiment d’imposture au quotidien.

Tu n’es donc pas seule à avoir honte.

Eh oui ! je ne t’apprends rien, l’imposteur vit dans une bulle de honte.

Honte d’avoir réussi sans le mériter et de recevoir des compliments injustifiés.

Honte également d’éprouver ce niveau de stress, d’anxiété, voire de peur, à chaque fois qu’il doit s’exposer, sortir de sa zone de confort, parce qu’il sait que ces sentiments sont irrationnels.

Prendre conscience que tu n’es pas seule est le premier pas, celui qui t’aidera à verbaliser, à demander conseil ou de l’aide.

N’hésite pas à dire aux personnes qui te félicitent ce que tu ressens réellement, que tu n’as pas la même perception qu’elles de ta réussite.

Ton interlocuteur a très certainement vécu une situation similaire et saura trouver les mots pour te rassurer sur ta légitimité.

Se fixer des objectifs raisonnables et avancer pas à pas

En as-tu conscience ? L’imposteur excelle dans l’art de l’auto-sabotage.

Tu as recours, comme beaucoup, à la procrastination ? Il paraît que c’est un moyen très efficace de repousser l’anxiété liée à la tâche à accomplir.

Au contraire, tu es du genre à travailler jusqu’à l’épuisement, sans fin jusqu’à la dernière seconde ?

Que tu utilises la méthode de l’underdoing ou, au contraire, celle de l’overdoing, tu entretiens le cycle infernal de l’imposteur.

Dans le premier cas, tu attribues ta réussite à la chance, à un heureux concours de circonstances, alors que dans le second cas tu vois la preuve de ton incompétence dans le fait que tu as eu besoin de travailler dix fois plus que les autres pour réussir.

Pour sortir de ce cercle vicieux, fixe-toi des objectifs quotidiens raisonnables et avance pas à pas. Tu pourras alors porter un regard plus objectif sur ta réussite.

Accepter de ne pas être parfaite et apprendre de ses échecs

La perfection n’existe pas. Tout le monde a ses failles, tout le monde échoue au moins une fois dans sa vie, tout le monde est imparfait.

Si tu pars du principe que tu es un imposteur parce qu’il t’est arrivé d’échouer, parce que tu n’es pas parfaite, dis-toi que tous ceux qui t’entourent sont des imposteurs !

Dis-toi surtout que l’on apprend de ses échecs.

Kevin Chassangre nous explique quelque chose de particulièrement intéressant : l’imposteur a une représentation fixe et rigide de l’intelligence et de la performance.

Avec lui c’est tout ou rien : soit tu es compétent, soit tu es un imposteur.

Pour le coup, si tu penses ainsi, tu as tout faux.

L’intelligence et la performance évoluent grâce à nos échecs.

L’échec est une immense source d’apprentissage. Tu chutes, tu analyses ce qui n’a pas fonctionné, tu apprends, tu te relèves et la partie continue.

S’accorder un regard bienveillant et se faire confiance

Se regarder de manière objective est difficile pour tout le monde. Pour l’imposteur c’est quasiment mission impossible.

L’imposteur place toute l’estime qu’il devrait avoir de lui dans le regard de l’autre.

D’où un désir obsessionnel de reconnaissance venant de l’extérieur et une perte de toute confiance en soi.

Essaie de te mettre dans la peau de celle qui observe et non de celle qui est observée.

Ton jugement est-il forcément négatif ? Non.

Alors relativise le regard de l’autre, dis-toi que « nous souffrons plus souvent de l’imagination que de la réalité ». (Sénèque)

Et surtout, accorde-toi la même bienveillance que celle que tu accordes à l’autre.

Fais-toi confiance !

Tara Swart, psychiatre, neuroscientifique et coach, explique que le cerveau de l’imposteur étouffe sous le poids d’un stress chronique. Pour le libérer, il faut se sentir confiant. Pour cela, elle conseille de faire la liste de ce que l’on a déjà accompli.

Tu dois travailler sur toi de manière positive, faire taire la voix intérieure qui te dénigre sans cesse, prétend que tu n’es pas à la hauteur et que tu ne mérites aucune reconnaissance.

C’est un long travail d’acceptation de soi mais tu dois apprendre à reconnaître ta propre valeur pour éloigner ton sentiment d’imposture.

S’autoriser à être fière de soi

T’est-il déjà arrivé qu’on te demande « De quoi es-tu le plus fière ? » et de pas être capable de répondre parce que ton syndrome de l’imposteur t’empêche d’être totalement satisfaite de ce que tu accomplis et donc d’éprouver la moindre fierté ou encore parce que finalement « tu n’as rien fait d’exceptionnel, tu as simplement eu de la chance » ?

Ça fait mal, non ?

Prends conscience, qu’en tant qu’imposteur, tu as envers toi-même un niveau d’exigence très élevé, un niveau que tu n’attendrais pas des autres.

Essaie d’avoir une vision globale des causes de ta réussite : des éléments extérieurs (une part de chance ? le timing idéal ?) mais aussi et surtout des causes qui te sont propres (tes connaissances, ton sens du détail, ta persévérance…). Cela te permettra de prendre conscience de tes capacités.

Demande-toi également ce que tu aurais ressenti en cas d’échec. Tu aurais verbalisé et ressassé cet échec, encore et encore.

Tu as réussi ?

Alors autorise-toi à verbaliser et vivre pleinement ton succès.

N’hésite pas à dire à voix haute « je suis fière de moi ».

Il est important que cette fierté vienne de toi, pas uniquement de l’extérieur.

 

Tu ne te débarrasseras jamais totalement du syndrome de l’imposteur, mais en suivant ces quelques conseils tu vivras mieux avec.

Surtout, retiens que « rares sont les personnes vraiment compétentes ou intelligentes à ne jamais douter d’elles-mêmes ». (Kevin Chassangre)

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